Le brouillon est une étape essentielle : il sert à clarifier le sujet, à repérer les enjeux et à construire un plan pertinent. Voici une méthode concrète et simple à suivre pour l’aborder efficacement.
- Définir les mots importants : rechercher les sous-entendus des mots-clefs du sujet, même s’ils paraissent évidents. Cette précision évite les contresens et oriente correctement ton développement.
- Analyser le sujet : se demander ce qu’il faut étudier, quels sont les enjeux et les sous-entendus. Mets-toi à la place du correcteur : qu’est-ce qui justifie 4 heures de réflexion ? Quels problèmes sous-jacents faut-il résoudre ?
- Repérer les notions : identifier les notions à étudier (synonymie, contradiction, cause-conséquence…). Selon la nature de la relation entre ces notions, tu choisiras ton type de plan.
- Faire le plan : choisir entre un plan dialectique (thèse / antithèse / dépassement) ou thématique (I = thème 1, II = thème 2, III = thème 3).
En dissertation, il est recommandé de construire trois parties principales (mais tu peux n’en faire que deux aussi), chacune comportant 2 ou 3 sous-parties. La problématique doit reformuler le sujet avec tes propres mots et mettre en évidence l’enjeu du sujet.
- Amorce (facultative) : généralité, définition, exemple ou œuvre — attention à ne pas choisir un exemple que tu mentionnes ensuite.
- Recopier le sujet : exactement comme il est donné.
- Analyser le sujet : reprendre en version rédigée l’analyse effectuée au brouillon.
- Problématique : formulation claire de la question centrale du sujet.
- Annonce du plan : bref et clair (éviter les titres visibles dans le développement).
Chaque grande partie suit la même structure : une introduction partielle (qui annonce l’idée des sous-parties) puis deux ou trois sous-parties. Dans chaque sous-partie : titre rédigé (pas de titre visible), argumentation, éventuelle référence philosophique et un exemple (maximum deux exemples par sous-partie).
Attention : les références philosophiques doivent renforcer ton raisonnement sans en prendre le contrôle. Ta réflexion personnelle reste prioritaire.
- Plan dialectique : I = thèse (on va dans le sens du sujet) — II = antithèse (nuancer / montrer les limites) — III = dépassement (solution, morale, conséquences ou raison pour laquelle il n’y a pas de réconciliation entre I et II).
- Plan thématique : I = thème 1 — II = thème 2 — III = thème 3 (à privilégier quand le sujet invite davantage à expliquer qu’à nuancer).
La problématique doit être une reformulation claire et structurée du sujet, montrant l’intérêt (l’enjeu) de la question. Elle doit guider tout ton développement.
- Répondre à la problématique : de manière synthétique et argumentée.
- Résumé des arguments : rappeler l’essentiel sans nouveaux exemples ni citations philosophiques.
- Ouverture (facultative et risquée) : proposer une autre perspective ou œuvre en lien, mais attention au hors-sujet.
En suivant cette méthode — brouillon précis, plan clair, développement rigoureux et conclusion synthétique — tu mets toutes les chances de ton côté pour produire une dissertation solide et cohérente.
