La vérité, le scepticisme et le syllogisme
Le scepticisme : doute hyperbolique, exagéré, douter de tout.
Le syllogisme : raisonnement consistant à mettre en parallèle une proposition avec une autre, et à tirer une conclusion. Cette conclusion peut s’avérer erronée si la première proposition est fausse. Exemple : « tous les hommes sont mortels, Socrate est un homme donc Socrate est mortel. »
Comment atteindre la vérité ?
Le doute et la vérité
- Le « doute triste » : on a été trompé, doute forcé lié à une faiblesse.
- Le doute qui examine un état de l’esprit : « le sel de l’esprit », qui permet d’atteindre la vérité en examinant sans préjugés.
Descartes : seule la raison peut conduire la science vers la vérité. Il faut rejeter tout fondement incertain de la connaissance et toute opinion allant contre la vérité : c’est le doute méthodique.
Cependant, le doute contient un risque : vérifier constamment tout ce qui est établi peut nous éloigner de la vérité. Wittgenstein : il est impossible de vérifier les fondements de toutes nos croyances, par exemple les origines du monde ou la théorie du Big Bang.
Sextus Empiricus : la vérité certaine est impossible à assurer. Les opinions sont contradictoires et le doute sceptique extrême empêche toute progression. Il ne faut donc pas douter de tout.
La vérité est-elle relative ?
Dans Platon, le Théétète : Socrate critique Protagoras. Pour Protagoras, la vérité est relative : chaque être vivant qui perçoit le monde accède à sa propre vérité subjective. Sensation et perception engendrent une connaissance juste et subjective. Autrement dit, il n’y aurait pas une seule vérité objective, mais autant de vérités qu’il y a d’êtres vivants.
Socrate montre les contradictions :
- Si perception et sensation engendrent la connaissance, alors même un babouin ou un porc pourrait mesurer le monde !
- Un enseignant détient des vérités qu’il transmet, mais Protagoras affirme que chacun a sa vérité. Cela se contredit.
- Tout dialogue serait inutile, car chacun aurait raison selon sa propre opinion.
La vérité est-elle relative à une époque ? Thomas Kuhn : la science est évolutive. Certaines théories, considérées vraies, sont prouvées fausses des années ou des siècles plus tard. Les moyens scientifiques et techniques évoluent, ce qui permet de perfectionner les expériences. La vérité scientifique peut donc dépendre de l’époque.
